Safeboda facilite la mobilité urbaine grâce à une application simple et sécurisée

Grâce à son application sécurisée et facile à utiliser, Safeboda est en train de redéfinir  la mobilité urbaine. Lisez notre dernier article pour en savoir plus !  

La mobilité dans les villes africaines, c’est loin d’être de la tarte. Entre le mauvais état  des routes, la vétusté du matériel roulant, le manque de professionnalisme de certains  acteurs et l’absence de régulations claires régissant les transports urbains, il y a  largement de quoi concocter un cocktail molotov. Si la situation peut facilement prêter  à dérision, elle est loin de ressembler à celle de l’Afrique que nous voulons voir.  

C’est dire que l’heure est grave et qu’il est grand temps de changer la donne. Fort  heureusement, certaines personnes ont compris l’enjeu et pris le taureau par les  cornes. Ce qui a donné naissance à des entreprises comme Safeboda, la startup  ougandaise qui a décidé de changer la donne pour les transports en taxi-moto, mais  pas que.  

Un parcours atypique !  

L’histoire de Safeboda, c’est celle d’une startup née d’une expérience personnelle. Et  oui, car elle a été fondée par un ancien motocycliste qui a dû faire face au quotidien,  aux défis de son secteur, et qui un soir en rentrant chez lui, s’est dit qu’il était temps  d’en finir. Mais au lieu d’abandonner, il a pensé à une solution pour améliorer les  choses.  

L’homme dont il est question n’est nul autre que Ricky Rapa Thomson, le fondateur  de Safeboda, qui à 29 ans a été classé par Forbes parmi les 30 entrepreneurs les plus  prometteurs de l’Afrique en 2018.  

Ricky Thomson, contrairement aux autres fondateurs de startup auxquels nous nous  sommes intéressés chez AfroDoers, n’a pas eu à passer plusieurs années sur les  bancs des meilleures universités du monde ou dans les locaux des meilleures  entreprises qui soient. Il a eu un parcours très atypique. 

Ricky est plutôt un entrepreneur né, dont le parcours ressemble à celui d’un  combattant. En fait Ricky est issu d’un milieu très défavorisé et n’a même pas eu  l’occasion de terminer son secondaire, puisqu’il arrêta l’école en 2006. Pour pouvoir  subvenir à ses besoins, il décida de partir à l’aventure comme on dit. C’est ainsi qu’il  quitta le Nord de l’Ouganda pour s’installer à Kampala où il commença à travailler en  tant qu’agent de sécurité. En 2011, il change de métier et le taxi-moto devient son  gagne-pain.  

Le taxi-moto, un boulot de rêve  

Le taxi-moto pour Ricky était un boulot de rêve, alors il va l’exercer de manière très  professionnelle, rompant avec le statut quo. Il prend très vite ses marques dans ce  métier qui semblait taillé sur mesure pour lui. Conscient du fait qu’il n’y a pas de sot  métier, il dira en 2021, comme pour narguer les intellectuels, que ce qu’ils appellent  « économie informelle » est l’économie par excellence, en parlant de son métier bien sûr.  

L’éveil du super-héros  

Entrepreneur né qu’il est, Ricky va créer sa première société en 2012. Il s’agira alors  de la société City Tours, une société qui lui permettra de visiter de nombreuses  régions. Cette même année, un ami très proche à lui sera victime d’un accident de  circulation. Ce malheureux épisode va faire office de déclic. Ricky décidera dès lors  de militer activement pour la sécurité routière. Il se fera avocat et défenseur du port de  casque aussi bien pour les motocyclistes que pour leurs passagers ainsi que des  bonnes pratiques sur la route.  

Et comme une trainée de poudre, son idée va se répandre partout.  

Les gens voulaient désormais un conducteur comme Ricky. Devenu une star du boda boda (taxi-moto), il va avoir une nouvelle idée ; une idée géniale : lancer une nouvelle  entreprise pour professionnaliser le secteur des taxi-moto comme il l’entendait. Dans  la recherche de ressources qui lui permettront de concrétiser son idée, il fera la  connaissance de Alastair Sussock et Maxime Dieudonne, qui eux, diplômés de  grandes universités et surtout expérimentés vont apporter leur précieuses idées pour  la construction de l’édifice commun. C’est d’ailleurs Maxime qui proposera que l’idée 

soit concrétisée sous forme d’une application mobile, une solution de loin plus  intéressante et plus pragmatique.  

Maxime et Alastair deviendront avec Ricky Thomson, les co-fondateurs de Safeboda  qui a vu le jour en 2014. Et d’août 2014 à mai 2023, avant qu’ils ne se retirent pour  céder la direction de la boite à l’ancien directeur financier Rob Sanford, Maxime  Dieudonne et Alastair Sussock ont été co-directeurs de Safeboda.  

Safeboda, une application de mise en relation entre passagers et  conducteurs  

Safeboda à l’instar de toutes les applications dédiées à la mise en relation entre les  passagers et les conducteurs les plus proches, utilise la technologie GPS. Ainsi, sans  avoir besoin de se déplacer, les passagers commandent un taxi-moto qui vient les  chercher sur place. Les prix connus à l’avance permettent aux deux parties d’épargner  un temps considérable qu’elles auraient passé à négocier.  

La sécurité avant tout !  

L’offre de Safeboda est d’autant plus intéressante en ce sens que la startup se soucie  beaucoup de la sécurité de ses passagers. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la création  de la startup. Aussi la startup le fait très bien. Outre l’accent mis sur la formation des  conducteurs, la startup met à la disposition des passagers un casque pour assurer leur  protection en cas d’accident sans oublier l’assurance en cas d’accident, une  nouveauté ajoutée en mai 2023 grâce à l’option Plus.  

Ensuite la rapidité !  

L’autre aspect intéressant dans l’utilisation de Safeboda est la rapidité. Dans certaines  villes congestionnées ou aux heures de pointe, la circulation peut être très dense au  point de provoquer des bouchons. Le fait que Safeboda exploite des taxi-moto s’avère  donc être un avantage, car ceux-ci peuvent facilement naviguer entre les véhicules,  permettant aux passagers d’arriver à destination plus rapidement.  

Il faut ajouter que Safeboda permet également la livraison de colis et le paiement des  courses via l’application, c’est-à-dire sans utilisation de l’argent liquide. 

Tout cela passe par la formation  

Les taxi-motos ont très souvent été considérés comme un moyen de transport peu sûr  et très dangereux. C’est pour cela que Safeboda s’emploie chaque jour à rendre ce  moyen de transport aussi sûr et fiable que possible. Et pour ce faire, la startup a créé  une académie pour former ses motocyclistes avant que ceux-ci ne montent sur les  motos.  

Safeboda, un modèle qui a fait ses preuves et qui séduit toujours  

Bien que la période du Covid-19 et les restrictions sanitaires aient été préjudiciables  pour la startup, elle a su se maintenir à flot et en est ressortie certes affaiblie mais plus  déterminée à bouleverser le secteur de la mobilité en Afrique avec son modèle.  

Safeboda a indéniablement transformé le paysage des taxi-moto en Afrique. En  mettant l'accent sur la sécurité et la simplicité, la startup a amélioré l'expérience des  passagers et des conducteurs de taxi-moto.  

En fin de compte, on peut avancer sans prendre trop de risques, qu’avec sa flotte sans  cesse grandissante de motos en circulation, la startup que l’on surnomme le « Uber  pour motos » est très bien partie pour conquérir l’Afrique, d’autant plus qu’elle a  récemment lancé son modèle avancé et l’option Safecar qui reprend le même modèle  qu’avec les motos, à la seule différence que cette fois-ci, ce sera avec les voitures.  

Cap sur l’avenir  

Aujourd’hui, Safeboda opère déjà dans plusieurs pays africains dont le Kenya et le  Nigéria mais elle ne compte pas s’arrêter là. La startup compte atteindre plus de pays  africains afin de changer une fois pour toute la donne pour la mobilité en Afrique.  

De l’histoire de Safeboda, on retient que la technologie permet de trouver des  solutions, même quand on n’est pas un as de cette technologie, car si l’idée y est, on  trouvera le moyen de la concrétiser. C’est aussi la preuve qu’on peut partir de rien et  réaliser de grandes choses lorsqu’on fait bien ce que l’on fait et qu’on a une vision. 

A très bientôt pour de nouvelles publications sur des Startup qui changent la donne en  Afrique et des entrepreneurs inspirants.